10 ANS PLUS TARD, UN NOUVEAU CYCLE

POUR LES BIGRE! RENCONTRE.S

La Bigre! Rencontre devient les Bigre! Rencontre.s ! Une évolution qui marque un nouveau départ. Ce changement fait suite à un précieux travail de concertation mené en 2024. Grâce à cette enquête, l’équipe organisatrice a repensé cet événement de rentrée des travailleurs et travailleuses autonomes. L’intention derrière les Bigre! Rencontre.s est toujours la même : articuler les dimensions économiques, sociales, politiques et personnelles qui touchent à la coopération et au travail autonome. Un résumé des résultats de cette concertation est accessible plus bas.

TROIS GRANDES DEMI-JOURNÉES SPÉCIFIQUES

Ce temps est consacré au co-accompagnement. Il s’agit d’expérimenter, de transmettre ou d’apprendre une méthode et des outils d’échanges de pratiques : co-développement, analyse de pratiques professionnelles, échange de pratiques professionnelles, accélérateur de projet, entraînement mental, analyse institutionnelle ou autres, ou encore de participer ou animer un atelier d’échanges de pratiques sur un sujet spécifique.

Cette animation se remplit des sujets que les personnes participant souhaitent aborder. Différents groupes discutent en parallèle le temps du forum ouvert.

Ce temps est dédié au fonctionnement coopératif. Il s’agit de réfléchir à l’émergence de communautés de praticien·nes, et à la dimension territoriale des (inter)coopérations. Et il s’agit de s’intéresser à la construction d’un cadre de coopération économique, à la maintenance et au soin à apporter au collectif ainsi qu’à ses membres. Et ce dans ces différents aspects : les allers-retours entre le « je » et le « nous », la répartition et l’organisation du travail dans un fonctionnement horizontal, les désaccords, la médiation et prévention des conflits, les rapports de domination ou encore de la redistribution de la richesse créée ensemble.

UN TEMPS FORT AUTOUR DE LA RADICALITÉ JOYEUSE

Ce temps spécialement concocté par Coopaname, Oxalis et La Manufacture coopérative entend permettre de se pencher sur un sujet en particulier, de réfléchir à plus grande échelle que nos organisations. C’est l’occasion de faire un pas de coté, de s’attarder sur un aspect commun à nos vies de travailleurs et travailleuses autonomes, toustes ensemble. Pour l’édition 2025, c’est le thème de la radicalité joyeuse qui a été choisi. Et pour se nourrir sur cette thématique, nous vous invitons à lire la tribune de Manucoop.

THÉMATIQUES

Le commercial, le thème peut être difficile à saisir pour les travailleur·ses autonomes. A la fois indispensable en situation entrepreneuriale, l’aspect commercial – l’habilité à vendre – donne à voir différents enjeux individuels et collectifs. Face à la réalité du marché, à l’incertitude de demain et à la nécessité d’un revenu digne, nos organisations permettent de penser le rapport au travail et à l’argent. C’est aussi dans une démarche d’émancipation que l’habilité à ‘mieux’ vendre s’impose. Mieux, c’est-à-dire ? C’est une des questions qui se pose parmi les autres.

Comment travailler sur le rapport à l’argent ? Comment surmonter le syndrome de l’imposteur ? Savoir dire non à sa clientèle ? S’organiser de façon différente pour faire de la prospection ? Défendre son prix de vente ? Faire en sorte que sa clientèle devienne la première prescriptrice ? Construire et maintenir une relation clientèle ? Vendre de façon différente ? Etc.

Travailler dans nos organisations, c’est déjà une alternative. C’est expérimenter une manière de produire et d’œuvrer différemment. C’est-à-dire différemment des pratiques dominantes qui favorisent l’atomisation du travail, la dégradation de l’environnement et l’inégalité sociale – tout ce qu’on refuse. Cette dimension professionnelle dans nos parcours n’est pas sans lien avec nos modes de vie, et nos aspirations intimes et politiques. L’utopie émancipatrice traverse bien des domaines.

Comment s’organiser professionnellement et personnellement pour moins dépendre des ventes ? Comment s’organiser pour faire avec moins ? Faut-il augmenter le chiffre d’affaire pour améliorer la rémunération, le pouvoir d’achat et mieux acheter, ou bien faut-il transformer les modes de vie pour moins consommer, ou ne plus consommer du tout ?

Les crises se multiplient : économiques, sociales, écologiques, politiques, sociétales. Des filières et des secteurs entiers subissent des chocs et des secousses en plus de l’inflation, en France comme à l’étranger. Les conséquences pour l’économie sociale et solidaire – ESS, pour les activités porteuses de transformation sociale sont préjudiciables et déjà en cours. Quel sort pour nos organisations défendant une utopie émancipatrice du travail, de l’énergie, de l’agriculture ? Quel sort pour les personnes qui, de près ou de loin, travaillent sur les questions d’inclusion, de transition écologique, de handicap, ou de luttes contre les agissement sexistes ? Parce que les crises se cumulent, les travailleur·ses autonomes et les structures sont amenées à repenser le modèle socio-économique.

Comment anticiper les 2-3 prochaines années ? Comment réagir ? Comment se préparer et comment se mettre en action de façon collective, individuelle, dans nos activités ? Quelle démarche de transformation sociale à maintenir et à venir ?

PRÉSENTATION DU PROGRAMME (VISIO)